Saison

2022 - 2023

Edito

par Ewlyne Guillaume

Et voici qu’une nouvelle saison Kokolampoe foisonnante de désirs de réalisations s’annonce.
Les oeuvres que nous vous proposons parlerons de nos vies, drôles mais fragiles,
tourmentées mais fortes,
absurdes mais souvent géniales,
si précieuses, et délicates, 
menacées par l’indécence létale, la vulgarité mortifère des décideurs de “je déclare la guerre à…”
De retour d’Avignon, nous espérons vous surprendre à travers le choix de spectacles riches et audacieux.

Et puis la production de Kokolampoe, “Moi Kadhafi”, interprétée par Serge Abatucci, mise en scène par Alain Timar s’est révélée être le coup de coeur du festival comme le montre l’article du blog culture du SNES:

…ce petit miracle-spectacle associe trois thaumaturges et il manque précisément celui qui donne son corps à l’évènement. Le comédien Serge Abatucci, membre fondateur du Théâtre de la <soif Nouvelle de Martinique, joue un Paul qui devient Kadhafi, puis un Paul Kadaf’. Il nous offre une prestation exceptionnelle et inoubliable! Par sa voix allant de la sourdine à la tonitruante, par sa physicalité imposante mais pouvant se confondre avec la poussière des pierres, par son incarnation symbolique du colonisé et de l’opprimé, par son jeu inspiré voire halluciné, Serge Abatucci transcende la performance théâtrale. Certes, il performe le cri de révolte et d’injustice d’un tiers-monde qui se raccroche à ce qu’il peut mais “au diable Kadhafi!” il relève le cas défi de jouer un Paul ni saint ni démon mais affamé de connaissance et de jeu. Bravo à toi, Serge!

Les Tréteaux du Maroni vous apporterons des souffles inédits grâce à des collaborations hardies mais nous aurons le temps d’en parler…

L'équipe du Centre Dramatique vous souhaite une

Bonne rentrée à toutes et à tous !

UN THÉÂTRE ÉQUITABLE

Le projet Kokolampoe dans sa dimension multiculturelle et sa volonté de travailler avec les identités plurielles s’est installé dans un lieu hautement symbolique, le bagne de Saint-Laurent du Maroni. Ce camp de la Transportation était le quartier général du bagne de Guyane jusque dans les années 1950. Des milliers de bagnards condamnés aux travaux forcés, dans le cadre de la « colonisation pénale » ont transité par ce camp pour être dirigés ensuite vers d’autres sites (Cayenne, les Iles du Salut). Seuls demeuraient à Saint-Laurent du Maroni, les transportés, condamnés à perpétuité.

Kokolampoe inverse le sens de l’Histoire en installant ici, non pas un théâtre clos, réservé à une élite, mais un théâtre ouvert sur le monde, consacré d’abord à toutes les formes du théâtre, ensuite destiné à tous les publics…

CAMP DE LA TRANSPORTATION À SAINT-LAURENT DU MARONI

Théâtre kokolampoe en version "Plein Air" - Camp de la Transportation

Le travail de Kokolampoe sur les auteurs, la parole et l’écriture trouve aussi un écho unique dans cette implantation géographique. En bordure du fleuve frontière (avec le Surinam) la population de Saint-Laurent du Maroni est en effet une population pluriethnique, constituée de communautés, créoles, noires et amérindiennes, de descendants de la colonie pénitentiaire, de communautés chinoise, hmong, javanaise, brésilienne, haïtienne mais aussi des réfugiés Surinamais.

Toutes ces communautés rassemblées sur ce même territoire forment un bassin culturel hors du commun sur le plan de la langue, de l’imaginaire et de la transmission.

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Podcast des étincelles

Le centre dramatique Kokolampoe à Saint-Laurent du Maroni est un lieu magique au carrefour des cultures. Il accueille des artistes du monde entier, tout en s’inscrivant avec force sur son territoire.

Découvrez les étincelles qui font crépiter sa flamme à travers des interviews passionnées.

Podcast Les Etincelles Kokolampoe

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